2012-2009

PEC AWARD 2012 - PEC AWARD 2012 - PEC AWARD 2012 - PEC AWARD 2012 - PEC AWARD 2012

« Syrie terre des civilisations » : ce fut le titre d’une exposition au musée national à Berne il y a environ 10 ans ; étant l’un des dizaines de milliers d’exilés forcés et menacés ouvertement par la prison et la torture, ces vestiges archéologiques des terres syriennes témoignant de la diversité des ethnies, des cultures et civilisations furent parmi les rares liens avec ma patrie la Syrie depuis 33 ans.

Les années passent et une génération nouvelle vit toujours dans l’immobilisme des dictatures : manque des libertés politiques, corruption, chômage, disparités économiques croissantes, détérioration de l’éducation, de l’agriculture et enfin l’humiliation au quotidien de la part de l’ensemble des structures étatiques, armée, police et services secrets…

Une révolution …et en Syrie… ?

On ne le croyait plus…la répression est telle qu’il faut être carrément suicidaire pour oser une quelconque contestation…

Devant les commentaires de mes filles revenant d’une visite du pays en 2009, je restais incrédule : « il y a un changement inquiétant dans l’état d’esprit des Syriens par rapport à notre visite d’il y a quelques années…on sent qu’ils vont exploser…en particulier les disparités entre riches et pauvres…on ressent une tension menaçante… »

Ainsi, et pour ceux qui considéraient les apparences d’une certaine modernité dans les grandes villes du monde arabe comme des signes d’un changement positifs, ils se trompaient. Les fruits de la corruption, transformés en une modernité sélective, touchaient les élites plus ou moins proches des pouvoirs, sans considération, aucune, des réalités de la vie quotidienne de la majorité de ces populations.

En Syrie, cette situation qui dure depuis quarante ans est à l’origine de la génération d’une révolution qui continue depuis plus d’un an, défiant la mort, les emprisonnements et la torture. La génération de l’enfant Hamza ELKHATIB et du journaliste Mazen DARWICH.

Si le printemps arabe s’attribue le nom des révolutions des jasmins, la révolution syrienne est celle des champs de coquelicots…

Les martyrs jonchent les rues. Les cadavres des femmes et des enfants sont encore ensevelis sous les décombres des villes écrasées par les bombes, et les disparus dans les charniers secrets.

Des pratiques barbares qui dépassent l’entendement. Une femme avec ses 5 enfants ont été égorgés près de Hamas il y a quelques semaines…c’était la sœur du cofondateur des Démocrates Syriens, qui avait, lui, fui le carnage de 1982…

Ce massacre précédait de quelques jours seulemnt celui de Houla, 108 personnes dont 49 enfants égorgés ou tués à bout portant s’ils avaient échappé aux éclats des obus…

Et ce n’est que le sommet de l’iceberg…

L’ampleur de la catastrophe va, très prochainement, réveiller le monde avec effroi…

Et on ne peut point dire que « on ne savait pas… ». Le monde de l’information et de la transparence a modifié les règles du jeu. Il nous impose la vision de l’horreur…en face à face…devant notre conscience, et en temps réel.

Le deux poids, deux mesures restera dans les mémoires des générations à venir : le pétrole libyen avait mobilisé le monde entier. La dignité et le courage des Syriens les ont tétanisés… !

Notre conscience collective a soudain besoin d’une certaine « neutralité » !!

Mais que ce passe-t-il ?

Personne ne bouge et le carnage continue…

A la croisée des continents, sur la route de la soie, berceau de l’écriture et des religions, ses richesses ethniques et sa multiplicité culturelle donne à ce nœud du monde une complexité géopolitique qui arrive à son apogée à nos jours avec les vetos russo-chinois.

Le peuple syrien est-il victime de la renaissance d’une guerre froide ?

Certains analystes avancent la théorie du complot… mondial : La divergence affichée (entre russo-chinois et occidentaux) cache une complicité tacite : ils s’accordent tous à laisser la révolution syrienne s’essoufler autant que possible, son triomphe n’arrange personne et surtout pas la sécurité des frontières nord de l’Etat d’Israel…

Les bateaux chargés d’armes et munitions à l’attention du régime passent et ceux destnés à la résistance sont arrêtés avec fracas médiatique.

J’aurais bien voulu que cette théorie soit vide de tout sens. Hélas, des déclarations des analystes pro-israéliens comme Alexandre ADLER www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=8OlZu7xyHbI

Dans ses conclusions : un état syrien gouverné par une majorité sunnite est plus dangereux pour l’Etat d’Israel que la bombe atomique iranienne.

Il s’accorde ainsi avec les commentaires du ministre russe des affaires étrangères Lavrov qui exprime les craintes liées à la naissance de ce nouvel Etat syrien…

Si l’équilibre stratégique sensible dans ce Moyen Orient fragilisé par tant de tractations impose un certain silence à la communauté internationale, le déguisement de sa pseudo-crise morale en semi-solutions boiteuses ne pardonnera pas ce bain de sang.

Et jamais, aucune cause au monde, quelle qu’elle soit, ne peut justifier la mort d’un enfant. Jamais !

Les archives des Etats seront étudiés par nos enfants le 25 mai 2042, ils auront 30 ans, et ils vont cracher sur l’Histoire…la nôtre…

Nous sommes des millions de Syriens de par le monde qui ne fermons plus l’œil une seule nuit depuis plus d’un an sans penser à notre peuple meurtri.

Au lendemain du massacre d’Houla, je me révéille au milieu de la nuit en criant. J’avais un cauchemar…des ombres malveillantes pénétraient dans la nuit ma maison menaçant ma famille… j’avais crié pour appeler au secours. En me réveillant, je n’avais pas le sentiment habituel de soulagement du réveil d’un cauchemar. J’avais une frustration avec l’envie irrésistible de replonger dans le sommeil pour retrouver le cauchemar et continuer à appeler au secours… Je replonge et me voici avec vous …le cauchemar continue.

Entre le pragmatisme circonstanciel des grandes puissances et les implications humaines de devoir d’ingérence, le temps joue en faveur de l’horreur.

Comment réveiller la conscience du monde politique, leur forcer la main à prendre des décisions et avancer des actes concrets qui restent en conformité avec les engagements de l’humanité face à des crimes collectifs ?

La question syrienne fait en effet l’objet d’une mobilisation massive des sociétés civiles dans le monde libre. Ce sont ces sociétés qui sont les vrais garants des valeurs et les vrais protecteurs des libertés.

Les exemples de leurs mobilisations se multiplient :

L’engagement de plusieurs ONG à nos côtés, comme Médecins sans frontières et d’autres…

Les initiatives privées qui donnent des effets étonnants de solidarité et de soutien : Plus de 700 médecins suisses ont signé un Manifeste en faveur de l’engagement des médecins syriens pour le secours des blessés (www.akauku.net)

Et le monde de la presse et des médias multiplie les actions honorables.

Cette mobilisation croissante donnera sans doute ses fruits dans les sociétés où la décision politique finira par se plier devant la pression des institutions démocratiques qui ne badinent pas avec les valeurs essentielles.

Sachant que les Syriens, dignes et courageux, restent déterminés à continuer leur combat pour la liberté jusqu’au dernier d’entre eux, leur combat pour la démocratie devient ainsi celui du monde libre face à un monde politique dominé par les intérêts et les calculs scandaleux.

Nous espérons ainsi nous retrouver tous ensemble pour avancer avec les vraies valeurs de l’humanité, celles du 21è siècle.

Tawfik CHAMAA

PEC AWARD 2011 - PEC AWARD 2011 - PEC AWARD 2011 - PEC AWARD 2011 - PEC AWARD 2011

PEC vice-president Mohamed Cherif with the libyan human rights defender Khaled Saleh representative of the NGO in Switzerland Libyan Human Rights Solidarity (LHRS)

Neji Bghouri with PEC vice-president Daniel Favre, president of the french speaking countries journalists' asociation (photos PEC) READ all speeches below

SPEECHES DELIVERED AT THE PEC AWARD CEREMONY, June 8, 2011, Geneva

Introductory remarks of PEC president Hedayat Abdelnabi :

Today the PEC pays tribute to the courage of millions of Arabs participating in the current uprising which was ignited by a spark in Tunisia opening thus
the gates of heaven for the Arab people.

What is really historic about the uprising of the millions all over the Arab region is that for the first time a miracle unity is developing in a
geographical strategic zone which they describe as their “greater nation” from the Atlantic to the Gulf, boundaries have fell, freedom is
reverberating across the borders, it is now a Schengen area of freedom, freedom waves are freely moving from one country to the other, frontiers of
fear have fell.

It is a miracle unity of the people because for the first time it is uniquely a grass root spontaneous movement facilitated by the new media.

The media and the journalists have been in the forefront of theses waves calling for freedom, dignity and democracy.

The world followed this miraculous wave in the Arab region through the dissemination of information by courageous Arab activists and journalists.

The current Arab uprising since the December 2010 and the success of the Tunisian and Egyptian revolutions open the way forward for democracies to
flourish and for freedom of expression to prevail.

The media casualties in the Libyan conflict, five journalists so far, opens the eyes of UN member states to the fact that media are being
confronted with risks and dangers which are unprecedented in a manner that may convince a cluster of states to join the PEC project of a convention to
protect journalists in conflict zones and during civil unrest.

We must remember today Mohammed Bouazizi , Khaled Said and the hundreds of fallen militants who continue to die for the liberty of their nation.

The waves of freedom, sparked by the two militants and which ignited the Arab uprising, will not seize until Mohammed Bouazizi , Khaled Said are
vindicated and their perpetrators brought to justice.

Speech delivered by PEC Secretary-General Blaise Lempen for the award to Neji Bghouri :

C'est la Tunisie qui a montré la voie du "printemps arabe". Ce sont les Tunisiens qui ont chassé en premier le dictateur. En accordant son prix au représentant du syndicat des journalistes tunisiens, le jury du prix PEC veut
saluer ce mouvement d'émancipation historique de la société civile qui,
nous n'en doutons pas, est mûre pour la démocratie. Il n'y a pas et il n'y a jamais eu d'exception arabe. Les droits fondamentaux sont des droits universels.

En Suisse, nous aimons la Tunisie, pour y avoir passé d'heureuses vacances
en famille. Nous y avons des souvenirs. Nous avions néanmoins quelque scrupule à venir remplir les caisses de Ben Ali et de son clan. Maintenant, nous pouvons nous rendre en Tunisie le coeur et l'esprit réconciliés.

Pendant des années, les journalistes tunisiens ont été contraints de se soumettre aux ordres d'un dictateur, de servir les intérêts d'un clan, de subir la censure, de pratiquer l'autocensure. Nous avions souvent dénoncé cette aberration de l'extérieur du pays. Lorsque j'étais étudiant à l'école
de journalisme de Strasbourg, j'avais un ami étudiant tunisien. Nous avons
suivi les mêmes cours. Je suis rentré en Suisse et j'ai trouvé immédiatement un emploi dans un journal suisse. Mon ami est rentré en Tunisie mais n'a jamais pu exercer le métier qu'il avait appris en France, celui de journaliste.

Lorsqu'un pays recouvre la liberté de la presse, il recouvre en même temps toutes les libertés, car la démocratie naît de la libre confrontation des opinions. Nous sommes contents de voir les journalistes tunisiens s'organiser enfin librement. Nous avions connu la même joie il y a 20 ans lors de la chute
du Mur de Berlin et l'effondrement du communisme dans les pays d'Europe de l'Est. Les médias traditionnels comme les réseaux sociaux ont un rôle fondamental à jouer dans la formation des opinions et le contrôle des élites. Nous sommes convaincus que les journalistes tunisiens sauront développer une presse diversifiée, critique, respectueuse des opinions de chacun, et jeter les fondements d'une démocratie solide et durable.



Speech delivered by the president of Tunisian journalists Neji Bghouri (photo):

Le 15 août 2009, Le pouvoir politique en Tunisie a repris, illégalement et par la force, le contrôle du Syndicat National des Journalistes Tunisiens (SNJT), rétablissant son emprise sur une corporation professionnelle qui a osé clamer ouvertement sa volonté d’indépendance et d’autonomie.

Sous la dictature la presse tunisienne a été complètement contrôlé, assiégé par la police politique du ministère de communication, et la
fameuse agence de propagande ATCE et les services spéciaux du palais de Ben Ali. La dictature a fait main basse sur le secteur, orientant ses interventions selon ses propres intérêts jusqu’à la dernière minute précédant la fuite du Président déchu. Longues étaient les années de rétention, et de
restrictions à la liberté d'expression.
Après la chute du dictateur le paysage médiatique tunisien a connu un changement radicale, l'heure est désormais aux discussions, aux débats et
aux confrontations de points de vue, et les citoyens tunisiens commencent à reprendre confiance dans les médias. La presse tunisienne est libre.
Plus libre que sous Ben Ali. Pourtant, beaucoup de Tunisiens craignent de ne pas profiter bien longtemps de cette liberté. Pour eux, elle pourrait
s'évanouir aussi soudainement qu'elle est apparue.
Nous restons prudents pour deux raisons. La première est qu'immédiatement après le 7 novembre 1987 (lorsque ben Ali a pris le pouvoir) nous avions
connu une période similaire à celle-ci, avec une certaine marge de liberté de la presse.
Après avoir pris le contrôle du gouvernement, Ben Ali avait imposé sa loi sur les médias et nous avions alors connu la pire période. La seconde
raison est l'émergence d'indicateurs tels que le contrôle constant et la censure relative à certains sujets, notamment ceux liés à la sécurité et
aux affaires intérieures, ou encore ceux traitant de l'armée.
On s’en doute, l’ensemble du paysage médiatique tunisien doit être désormais redessiné. Cela nécessitera certainement du temps. Car on ne
sort pas aisément de 23 années de censure et d’autocensure, pas plus que l’on accède en quelques semaines à un journalisme indépendant et de
qualité.
Un rôle qui devrait être empreint de précision et de crédibilité dans le traitement de l’information qui devrait elle-même répondre aux critères de
proximité et d’objectivité. D’où la nécessité pour les professionnels de bénéficier du libre accès aux sources d’information, pour pouvoir exercer
dans la transparence et transmettre une information fiable à laquelle le public a droit.
Et dans un paysage caractérisé par le pluralisme politique et la diversité des tendances, le journaliste est appelé, plus que tout autre temps, à
faire preuve de neutralité, ne se rangeant que du côté de la vérité, évitant l’incitation à la haine ou les appels à la discrimination,
exerçant dans le strict respect des règles déontologiques qui régissent la profession.
Pour nous, il doit exister de réelles garanties de liberté des médias, l’état Tunisien doit assurer la liberté de l'information, par la mise en
place de garanties légales, la modification du Code de la presse. C’est pour cela nous avons exigé que la prochaine Constitution doit
garantir clairement la liberté de la presse, d'opinion et d'expression et interdire tout texte limitant les libertés.
Le code de la presse en préparation occupera forcément une place importante dans ce débat. Il y a eu une première mouture de ce nouveau
code, mais nous l'avons rejeté en bloc. Il avait une couleur répressive.
Il est à craindre que la loi, sous l'alibi de faire respecter l'éthique et la déontologie, devienne une loi répressive. Nous estimons que la
profession peut s'organiser et mettre en place ses propres instances de régulation.
On compte actualiser la charte de l'éthique et de la déontologie existante. Nous avons également relevé les atteintes aux libertés de la
presse dans certains médias et les cas de censure en exigeant de véritables garanties pour une presse libre et indépendante conformément au
nouveau contexte démocratique.
En gros, il s'agit donc d'accompagner la séquence postrévolutionnaire actuelle en balisant la voie pour une presse définitivement libre.

Le gouvernement doit également apporter des garanties institutionnelles, par l'annulation des structures qui constituaient des moyens de pression à
l'encontre des journalistes et des journaux, comme le ministère de la Communication et l'Agence de communication extérieure, et par la création
d'une instance suprême ou d'une haute assemblée indépendante des médias disposant de pouvoirs et au sein de laquelle le syndicat pourra jouer un
rôle actif, qui soit un pilier dans les affaires relatives aux médias et l'une des garanties permettant d'élargir la marge de liberté de la presse

La liberté de la presse est le paramètre de base pour toutes les autres libertés. Et les slogans de démocratie et de pluralisme perdent leur sens
en l’absence d’un paysage médiatique crédible, au sein duquel les droits à la différence, au pluralisme et à la critique ne sont pas des slogans
creux. Des principes à même de permettre de hisser le niveau de la presse tunisienne et de consolider sa contribution effective au développement et
à la réussite de la transition démocratique dans la Tunisie de l’après 14 janvier. Une date historique et mémorable qui a vu émerger deux valeurs
fondamentales, en l’occurrence, la liberté et la dignité.

Le chargé d'affaires de Tunisie pour les organisations internationales à Genève Samir Koubaa (à droite, photo pec) s'adresse aux lauréats et à la presse mercredi 8 juin au Club suisse de la presse

CEREMONY OF THE PRESS EMBLEM CAMPAIGN
M. SAMIR KOUBAA, CHARGE D’AFFAIRES, MISSION DE TUNISIE A GENEVE

Je souhaite remercier M. Guy Mettan, Président du Club Suisse de la presse, Mme Hedayat Abdelnabi, Présidente de Press Emblem Campaign, qui, avec l’aimable parrainage de S.E Abdullah Falah Abdullah Al Dosari, Ambassadeur du Qatar a Genève, ont organisé cette brillante cérémonie.

Il m’est agréable de vous exprimer la gratitude pour l’intérêt accordé aux journalistes arabes en général et aux journalistes tunisiens en particulier, à travers les éminents journalistes présents : MM Neji Bghouri, Kaled Said Salah et Ahmed Abdelaziz prix cette consécration. Dans ce contexte historique, les Tunisiens sont particulièrement fiers et reconnaissant devant la manifestation de solidarité de plusieurs pays et d’Organisations internationales et différents partenaires amis qui ont apporté leur attention à la révolution tunisienne et se sont engagés à soutenir la transition démocratique.

L’honneur réservé ce jour aux journalistes tunisiens constitue un message d’appui politique fort à mon pays, en ces circonstances exceptionnelles, ainsi qu’une considération pour la transition démocratique et l’expression d’une solidarité effective avec le peuple tunisien.

C’est dans ce contexte que m’échoit l’honneur de rendre hommage, aujourd’hui, aux journalistes tunisiens qui, en dépit des problèmes et des multiples obstacles rencontrés, continuent de déployer des efforts louables pour promouvoir le rôle de la profession et réunir les conditions appropriées d'une information libre et responsable dans le nouveau contexte politique que vit le pays, tout en veillant à la concrétisation de la déontologie journalistique et à la consolidation du rôle des médias dans le nouvel Etat démocratique.

Nos journalistes sont conscients des nombreux défis à relever : un journalisme crédible et de qualité, la sensibilisation quant aux enjeux et importance des prochaines échéances électorales ainsi que le rôle des médias pour une participation effective de la société civile dans la vie politique et la transition démocratique,…

Ainsi, le Gouvernement de transition s’est engagé à mettre en œuvre les demandes exprimées, à travers la révolution pour la dignité, la liberté et la démocratie, en plaçant les droits de l’homme, dans leur large acception, au centre de ses préoccupations au quotidien et de toutes les institutions du pays. Il œuvre également à conforter la sécurité et à renforcer les institutions dans le pays pour relancer l'économie tunisienne. Toutes ces mesures doivent être prises en respectant les droits fondamentaux et en associant toutes les parties, notamment la société civile, appelée à jouer un rôle important. Autant de défis à relever par la Tunisie, pays aux ressources naturelles limitées et ne disposant pas de mannes financières, mais riche des compétences et du sens de la responsabilité historique de ses citoyennes et de ses citoyens.

Nous sommes néanmoins confiants que nos partenaires ne manqueront pas de consolider le processus de partenariat dans l’intérêt mutuel, car nous sommes convaincus que la réussite de l’expérience tunisienne, à laquelle nous croyons et œuvrons sans relâche, aura un impact certain au-delà des frontières de la Tunisie. Cette réussite, sera aussi celle de nos partenaires devant cette avancée historique et auxquels il revient d’assurer l’accompagnement immédiat, effectif et adéquat.

Le chemin est encore long, nous en sommes convaincus, mais nos choix sont irréversibles et la détermination du Peuple Tunisien constitue le meilleur gage de succès pour un meilleur avenir.

SAMIR KOUBAA

PEC vice-president Mohamed Cherif for the award to Khaled Saleh (LHRS):



Nous sommes heureux d’honorer aujourd’hui le travail remarquable fait par l’ONG Libyenne de défense des Droits de l’Homme » Human Rights Solidarity »

Cette organisation pionnière pour la défense des DH dans un pays verrouillé depuis plus de 40 ans, a le mérite de dévoiler les violations massives du régime du Colonel Kadhafi, pendant que la communauté internationale, pour des motivations stratégiques ou économiques adoptait le silence si ce n’est pas l’excès de zèle pour réhabiliter le régime et rendre son leader fréquentable. 

Je rappelle, parmi ses actions, les campagnes soutenues, pour dévoiler le massacre de 1200 détenus à la prison d’Abouslim, et l’aide fournie aux familles des disparus pour des plaintes auprès des mécanismes des DH.

Il faut rappeler que c’est les manifestations des familles des disparus et de leurs avocats qui étaient à l’origine de la révolte du peuple Libyen le 17 fevrier.

Mais le travail que nous honorons en particulier c’est l’effort consenti par des membres de cette organisation, depuis le début de cette révolte, pour relever le défi de créer une agence de presse capable de fournir à la presse internationale une information alternative, et de contrer la propagande du régime.

Avec les moyens du bord, et à partir de leur bureau dans la zone industrielle d’Olten en suisse alémanique, ils ont récolté les informations des différentes régions de Libye, les ont vérifiés , et les ont distribués à la presse internationale. 

Il ont fait cela avec beaucoup de professionnalisme et de rigueur : C’est grâce à leurs informations précises, que la presse internationale a annoncé à partir de Genève la chute de la première ville libyenne Al Baida entre les mains des insurgés.
 
L’autre aspect que l’on veut saluer, concerne l’aide fournie par leurs réseaux à des journalistes désireux de couvrir des zones assiégées comme Zintane et Misrata : le travail fournis par notre confrère de la Radio Suisse Romande à Zintane et notre confrère d’Aljazeera à Misrata en témoigne.
 
A travers ce geste symbolique ; la PEC qui se bat pour faire reconnaitre l’accès des correspondants dans les zones de conflits sans restrictions et avec des garanties, a choisi de leur témoigner sa reconnaissance. 

Since its inception in 2000, Human Rights Solidarity organisation adopted the human rights situation in Libya with a clear vision: the effective improvement of human rights situation and defending liberty in a country famous for its brutal tyranny.

Probably the main reason for Human Rights Solidarity’s success is due to its ability in obtaining direct information as a result of its extensive local network.

The role of HUMAN RIGHTS SOLIDARITY in supporting 17th Feb. revolution can be summarised as follows:

· Utilizing the lessons learned from the interaction between the governments and the people in the previous revolutions in Tunisia and Egypt, and implementing the innovative methods of the people to achieve its aspirations and reach its goals.

· Alerting the organizations of International Community, including human rights organizations and media outlets, to the grave consequences of the peaceful demonstrations called for in the internet and sms messages, in a country notorious for its violations of human rights.

· Since we value the importance of information, we have cooperated with Press Solidarity agency, which was formed at the beginning of the revolution, in setting up points and methods of contact in all of the Libyan cities, to report to the outside world all the violations of human rights in a secure way. Alas we have lost one of our members whose name is Abdulmuttaleb Mansur Salama, who was killed on the 25th Feb by the bullets of the security apparatus while covering the demonstration of Tajura in Tripoli.

· Distributing the lists of mobile telephone numbers, satellite telephone numbers, and Skype of the local activists to the international media outlets, to secure continuous influx of information from inside Libya to the outside world.

· Continuously urging the demonstrators, through available media outlets and personal contacts, to preserve the non-violent nature of the demonstrations, but unfortunately the Libyan regime insisted in turning it into a bloody war against its own people.

After the conclusion of the revolution, which we hope will be very soon; HUMAN RIGHTS SOLIDARITY will concentrate its efforts on educating the Libyan people to know their rights, and how to protect them in a proper way, and to monitor any constitutional and jurisdictional violations that may occur during the building up of the new Libya.

Thank you for your attention 

Presentation of Dr. Ahmed Abdelaziz by Christian Campiche, member of the PEC board, vice-president impressum (Swiss Federation of journalists), Editor in chief EDITO

Geneva, June 8, 2011

Allow me first to present you. You’re a pharmacist of 28 years old, co-founder of April 6 youth movement, media spokesperson of April 6 youth,
producer and présenter of Citizen scream, program of April 6 online radio in 2008, member of the political office of April 6 movement.

Of what preceeds, we can say that you’re a symbol of what happenend in Egypt since the megaevent on Tahrir Place, that led to the revolution. A
non violent revolution, this has to be said, since the 6th April Movement is based on no violence. This a remarquable example.

All the eyes of the non-arab world were fascinated by this huge movement of faith in democracy and free information. We continue to be fascinated
by what will happen, as we know that it’s never easy to change old habits.

So let’s congratulate you and assure your movement of our solidarity and echo with articles, wishing you to keep this extraordinary spirit of hope
and courage.

The Egyptian revolution was the end of a long road started by young bloggers in 2004, and was strengthened by the new social networks since 2008 which allowed the youth to move faster and to have a popular base. The youth worked patiently and with perseverance in order to encourage those who were scared and to awaken those who were still sleeping and to alert them to confront injustice, corruption, torture ignorance and poverty, all were a result of the bad governance of the former regime.

The circle enlarged till we came to the historic day 25 January of this year, the battle for freedom was not restricted to Tahrir square but was also a cyber battle between members of the former National Democratic Party, the NDP, and the liberation youth of Egypt.

The spark was ignited in Tunisia where the Tunisian people with their blood ousted a dictator of ferocious tactics against his own people, hope was there that we could do the same, on Facebook the calls multiplied to follow Tunisia, the regime in Egypt of a dictator was built on Western support and internal repression and intimidation of the Egyptians. 

I will always remember till my death the spark of the revolution on 25th January its first moments, my tears flowed, my heart beat accelerated with the resounding sound of thousands in the street singing the national anthem, we all echoed the same sentiments we are there for you Egypt we will not give up and we will not die while each and every one of us knew that he could be shot at any moment.

We marched for the dignity of Egypt, for its people who are living in poverty, for the misery of the Egyptians, for the Egyptians abroad; here we stand for Egypt and the Egyptians.   

The real utopia was expressed in Tahrir square, social solidarity was prevailing, all shared bread and pieces of this and that for food, it was the epitaph of national unity, Moslems prayed sheltered by Christians and vice versa, security was at its peak, everybody was guarding everybody and they were millions, the millions were there to protect each other, it was one mind and one heart, and Egyptian.

The militants fell especially on 2 February thugs killed them stampeded them opened fire on them, Egyptians showed on that day the day known as the battle of the camels, exemplary courage on that very difficult day. 

Many have left Tahrir square but the revolution is not over there is a lot ahead of us.     

I have a message to Western countries: your support for oppressive regimes and corrupt regimes in the Arab region led to prolonging the lifeline of those regimes it was a source of sufferance and bloodshed, listen to the people of the region and support dignity freedom and human rights

It is time that you concede that you have gambled on the wrong people: “the tyrannical regimes”, tyrants are removed but the people will stay; it is time to support the Palestinian people and to allow them to struggle against the occupation so that they can live in dignity, freedom and peace on their land. 

PEC PRESS RELEASE (FRENCH, ARABIC AND SPANISH AFTER ENGLISH) 

The PEC award 2011 honors leading media and civil society who played a pivotal role in the success of the ongoing Arab Spring

Geneva, 6 June (PEC) – The current Arab uprising since the beginning of the year has led to serious hopes that the dawn is opening for freedom of the press in the Arab region. The world followed this miraculous wave in the Arab region through the dissemination of information by courageous activists. At least ten local and foreign journalists were killed in the line of duty.

The Press Emblem Campaign (PEC) award committee has chosen 3 laureates for its 2011 award. The three awards will be handed on 8 June in Geneva: to the President of the Tunisian syndicate of journalists Neji Bghouri,  to Ahmed Abdelaziz, representing the bloggers of the revolution of Egypt who made the 25th January revolution a success, to Khaled Said, representative of the Libyan opposition on behalf of the non-governmental-organization NGO Libyan Human Rights Solidarity (LHRS), based in Switzerland.

In honoring the laureates of the PEC award this year, the PEC pays tribute to the courage of millions of Arabs participating in the current uprising.

In so doing, the PEC also encourages the move towards strengthening the development of independent media institutions in Tunisia, Egypt and Libya. 

The PEC will also honor with a certificate Ambassador Abdullah Falah Abdulla Al-Dosari, permanent representative of the State of Qatar to the UN in Geneva for his supportive role in strengthening the PEC cause. 
 
The PEC board and award committee has chosen Ahmed Yousuf Behbehani, CEO of the Kuwaiti magazine Al Yaqatha, as Honorary President of the PEC, for his continued support for the PEC prize for three years in a row. 

PEC President Hedayat Abdelnabi expressed her belief that the current Arab uprising and the success of the Tunisian and Egyptian revolutions open the way forward for democracies to flourish and for freedom of expression to prevail.

Abdelnabi added that the media casualties in the Libyan conflict, five journalists so far, opens the eyes of UN member states to the fact that media are being confronted with risks and dangers which are unprecedented in a manner that may convince a cluster of states to join the PEC project of a convention to protect journalists in conflict zones and during civil unrest. 

PEC Secretary-General Blaise Lempen noted that the current uprisings in Tunisia, Egypt and Libya have shown that new technologies of the Internet age like Facebook, Twitter, YouTube and mobile phones can circumvent measures taken by dictatorships to silence the truth. 

“It has been proven that this connectivity has allowed information to flow through the Internet and is a very encouraging development” added Blaise Lempen. 

He stressed that “Human Rights Solidarity-Libya has played a very important and crucial role in informing the world at the outset of the uprising in Benghazi. Through Skype, its officials connected with the opposition in Libya, and sent out videos and information to the world despite the news blackout and the absence of independent journalists”. 
 
The PEC award is an annual award inaugurated in 2009 and goes to individuals and organizations that play an important role for the protection of journalists. 

In June 2010 the PEC award went to the victims of the Maguindanao massacre in the Philippines and handed to the Center for media Freedom and Responsibility (CMER), in 2009 the PEC award went to the Palestinian Center for Development and Media Freedoms- MADA - for its role in revealing media restrictions imposed on foreign and local journalists covering the Gaza war. 

The PEC award 2011 is sponsored by the mission of the state of Qatar-Geneva, Ahmed Yousuf Behbehani, Hotel Intercontinental-Geneva, Union suisse des journalistes francophones, and the Geneva Press Club. 

The laureates of this year’s award will address a news conference at the Geneva Press Club on 8 June at 14:00 hrs. 

This event will be followed by the PEC award ceremony. 

Le Prix PEC 2011 récompense des militants et organisations ayant joué un rôle-clef dans le succès du "printemps arabe"

Genève, 6 juin (PEC) Les révoltes populaires dans les pays arabes depuis le début de l'année ont soulevé de grands espoirs pour la liberté de la presse. Des militants courageux se sont battus en particulier en Tunisie, en Egypte et en Libye pour donner les informations au reste du monde. Au moins dix journalistes locaux et étrangers ont payé de leur vie l’exercice de leur métier au cours du « printemps arabe ».

Le comité directeur de la Presse Emblème Campagne (PEC) a choisi trois lauréats pour son prix annuel pour la protection des journalistes.

Le prix sera décerné le 8 juin à Genève au président du syndicat des journalistes tunisiens Neji BGhouri, à un représentant du mouvement des blogueurs de la révolution du 25 janvier en Egypte Ahmed Abdelaziz et à un représentant de l'ONG des opposants libyens en Suisse Libyan Human Rights Solidarity (LHRS) Khaled Said.

En décernant ce prix, non seulement la PEC rend hommage au courage des militants qui ont permis aux soulèvements populaires de s'imposer dans ces
trois pays, mais elle veut aussi encourager la consolidation d'organes de presse libres et indépendants en Tunisie, en Egypte et en Libye.

La PEC honore aussi d’un certificat l’ambassadeur du Qatar auprès de l’ONU à Genève Abdullah Falah Abdullah Al-Dosari pour son soutien à la cause de la PEC.
 
Le comité directeur de la PEC a aussi décidé de nommer Ahmed Yousuf Behbehani, PDG du magazine koweïtien Al Yaqatha, président honoraire de la PEC, pour son soutien au prix décerné par la PEC au cours de ces trois dernières années. 

La présidente de la PEC Hedayat Abdelnabi a exprimé sa conviction que le soulèvement en cours dans les pays arabes et le succès des révolutions en Tunisie et en Egypte ouvrent la voie au développement de la démocratie et de la liberté d’expression dans ces pays.
 
Abdelnabi a ajouté que les cinq journalistes tués jusqu’ici dans le conflit en Libye doivent ouvrir les yeux des Etats membres de l’ONU sur les risques et les dangers sans précédent auxquels les medias sont confrontés. Ils devraient convaincre des gouvernements de se joindre au projet de la PEC d’élaborer une convention sur la protection des journalistes dans les zones de conflit et de troubles internes. 

"Ces soulèvements en Tunisie, en Egypte et au Libye ont montré que les nouvelles technologies internet et de téléphonie mobile, comme Facebook,
Twitter, Youtube peuvent contourner les obstacles mis par des régimes liberticides pour faire connaître la vérité. Cette utilisation d'internet
pour faire circuler l'information dans le monde entier est très encourageante", a déclaré le secrétaire général de la PEC Blaise Lempen.

"L'ONG libyenne en Suisse Libyan Human Rights Solidarity a joué un rôle crucial pour informer l'opinion lors des premiers jours de la révolte à
Benghazi. Elle a permis d'entrer en contact avec les opposants à travers Skype et de diffuser des images vidéo de la révolte, malgré le black-out officiel sur l'information et l'absence de journalistes indépendants sur le terrain", a souligné Blaise Lempen.

Le prix est décerné chaque année par la PEC depuis 2009 à des organisations ou des individus qui ont oeuvré pour renforcer la protection
des journalistes dans le monde. En 2010, une ONG de défense de la liberté de la presse aux Philippines le Center for Media Freedom and
Responsability (CMFR) avait été récompensée et en 2009 une ONG palestinienne MADA.

Le prix est décerné cette année avec le soutien de la Mission du Qatar
auprès de l'ONU à Genève, de l'Association suisse des journalistes
francophones, de l'Hotel Intercontinental, d’Ahmed Yousuf Behbehani et du Club suisse de la presse.

Les lauréats s'exprimeront sur l'évolution du "printemps arabe" lors d'une conférence de presse au Club suisse de la presse, à Genève, à 14h00 le 8 juin, qui précédera la cérémonie de remise du prix.

Arabic version 

 حملة شعار الصحفي تكرم الصحفيين التونسيين و المدونين المصريين و منظمة التضامن الانساني ليبيا

جنيف 6 يونيو حملة الشارة: أعلنت اليوم الحملة الدولية لشارة حماية الصحفي و مقرها جنيف جوائزها السنوية التي ذهبت إلى الصحفيين التونسيين لمعاناتهم في ظل نظام بن على لأكثر من عقود و "المدونون المصريون" الذين صنعوا نجاح ثورة 25 يناير و إلى منظمة التضامن مع حقوق الانسان-ليبيا لدورها في بث أخبار الثورة الليبية حين انقطعت اخبار ليبيا عن العالم.

و سوف تسلم شهادات -الحملة يوم الأربعاء 8 يونيو في حفل بجنيف- حيث يستلم شهادة الصحفيين التونسيين نقيب الصحفيين التونسيين ناجي بهجوري. و يتسلم درع "المدونون المصريون" بالنيابة عنهم الدكتور أحمد عبد العزيز، و يتسلم شهادة الشارة بالنيابة عن منظمة تضامن حقوق الانسان – ليبيا خالد صالح.

كما تقدم حملة الشارة شهادتها الفخرية إلى سعادة سفير دولة قطر عبد الله فلاح عبد الله الدوسري المندوب الدائم لقطر في جنيف لدور قطر الرائد في كونها أول دولة في العالم اعترفت بالحكومة الانتقالية في ليبيا و كونها أول دولة سقط لها أول شهيد رئيس قسم التصوير في قناة الجزيرة الشهيد على حسن الجابر الذي لقى حتفه نتيجة كمين نصبته له قوات القذافي، و لدور قناة الجزيرة القطرية في تدعيم ثورات الربيع العربي و نقلها إلى العالم الخارجي فألهبت و الهمت الثوار داخل اوطانهم ببثها المباشر المتواصل لأحداث هذه الثورات التاريخية مما سمح لكل عربي أن يتابعها داخل و خارج الوطن الكبير –العالم العربي. 

و قد اختار مجلس ادارة حملة الشارة الدولية السيد أحمد يوسف بهبهاني رئيس مجلس إدارة و رئيس تحرير مجلة اليقظة الكويتية رئيساً شرفياً للحملة الدولية لدوره الكبير في دعم رسالة الحملة طوال السنوات الثلاث الماضية و في دعمه لحملة الشارة. 

فقد أكد السيد بهبهاني بدعمه لحملة الشارة إيمانه و قناعته و التزامه بالدفاع عن الصحفيين في كل أنحاء العالم و الدفاع عن كل قضاياهم التي تتضمن بشكل جوهري حرية الرأي و التعبير.

و قالت حملة الشارة أنه من خلال تكريم الفاعلين في الثورات العربية الناجحة فإنها تقوم بتكريم الربيع العربي بأكمله من المحيط إلى الخليج و بتكريم الملايين من الشعوب العربية التي تناضل الآن من أجل الحرية و الديمقراطية.

و أضافت أنه في تكريمها للربيع العربي فإن حملة الشارة تشجع الاتجاه تحو تدعيم التوجه نحو مؤسسات اعلامية مستقلة في تونس و مصر و ليبيا و بقية العالم العربي. 

و قالت حملة الشارة، في بيانها الصادر اليوم، أن الربيع العربي قد تجدد الأمل ببداية فجر جديد من أجل حرية الصحافة في المنطقة العربية. 

و أكدت حملة الشارة أن العالم قد تابع أمواج الربيع العربي من خلال نقل المعلومات بواسطة ناشطين عرب يتمتعون بنوع فريد من الشجاعة و هي لأسباب مجتمعه تكرمهم اليوم لأنهم أعادوا الكرامة للمواطنة العربية.

و اعربت رئيسة حملة الشارة هدايت عبد النبي عن ايمانها بأن ربيع

الانتفاضة العربية الحالية و نجاح الثورتين التونسية و المصرية يفتحان الطريق أمام ازدهار حركة الديمقراطية و سيادة حرية الرأي و التعبير في المنطقة العربية.

و أكدت أن ضحايا النزاعات المسلحة من الصحفيين، و بصفة خاصة في النزاع الليبي و هم على الأقل خمسة من الصحفيين بعضهم لاقى حتفه في كمائن نصبتها له قوات القذافي، يفتح ادراك الدول الأعضاء في الأمم المتحدة إلى أن الصحفيين يواجهون في القرن الحالي تحديات و أخطار غير مسبوقة مما قد يقنع عدد من الدول على تكوين نواة مشتركة للانضمام لمشروع حملة الشارة بوضع معاهدة دولية لحماية الصحفيين في مناطق النزاع المسلح و التوتر الداخلي.

و صرح سكرتير عام حملة الشارة بليز ليمبان بأن الربيع العربي المتمثل في نجاح الثورة التونسية و الثورة المصرية و انتفاضة المعارضة الليبية قد أوضح أن تكنولوجيا المعلومات و وسائل الاتصال الاجتماعية مثل الفيسبوك و تويتر و يوتيوب و الهواتف النقالة يمكنها الالتفاف على محاولات الحكومات و النظم الديكتاتورية لمنع اخبار الثورات العربية من الوصول إلى العالم، و أن استخدام هذه الوسائل أفشل الحكومات و هذه الأنظمة في محاولاتهم المستميتة لتقويض الانتفاضة بالصمت و اسكات صوت الحق. 

و أكد أن هذه الوسائل الحديثة قد اثبتت فعاليتها في تدفق المعلومات من خلال الانترنت و هو تطور ايجابي للغاية.

و أوضح ليمبان أن منظمة تضامن حقوق الانسان – ليبيا قد لعبت دورا في غاية الأهمية من خلال سكايب عندما قطعت كل الاتصالات بين ليبيا و العالم بواسطة نظام القذافي و أطلعت العالم بالخبر و الصورة و الفيديو عن معارك تحرير شرق ليبيا. 

و يذكر أن جوائز حملة الشارة تمنح سنوياً في شهر يونيو منذ أن بدأ العمل بها في 2009 و تذهب لأشخاص و منظمات تلعب دوراً محورياً في حماية الصحفيين.

و قد ذهبت جائزة الحملة في 2010 إلى أسر ضحايا الصحفيين الذين لاقوا حتفهم في ماجينداناو بالفلبين و ذهبت في 2009 إلى المركز الفلسطيني للحريات و تطوير الاعلام المعروف باسم "مادا"، لرصد الانتهاكات التي تعرض لها الصحفيون خلال حرب اسرائيل في غزة.

و يقوم برعاية حفل جوائز حملة الشارة لسنة 2011 البعثة الدائمة لدولة قطر بجنيف و السيد أحمد يوسف بهبهاني، و فندق انتركونتينتال و اتحاد صحفيي الفراكوفون و نادي الصحافة السويسري.

و سوف تسلم الشهادات التقديرية للفائزين يوم الأربعاء الموافق 8 يونيو في الساعة الثانية ظهراً بنادي الصحافة السويسري و يتخلل الحفل مائدة مستديرة حول تطورات الربيع العربي. 

لمزيد من المعلومات برجاء الاطلاع على موقع حملة الشارة 

PEC AWARD 2010 - PEC AWARD 2010 - PEC AWARD 2010 - PEC AWARD 2010 - PEC AWARD 2010

A thank u letter to the PEC from the daughter of a slain journalist in the
> Mangudadatu convoy,
>
> On Mon, Feb 7, 2011 at 1:59 PM, Ma.Reynafe Castillo <.*nenen212@yahoo.com*<nenen212@yahoo.com>>
> wrote:
> To the Organizers of PEC Award:
>
> In behalf of JUSTICE NOW! the organization of families of slain journalist
> in Maguindanao Massacre, I would like to say thank you for the award you
> have given us. I read the said award through internet and I personally was
> so grateful for your acknowledgment on our fight in seeking justice for our families.
>
> I am Ma. Reynafe Momay Castillo, the daughter of the missing victim in that incident. My father Reynaldo Momay, who was a photojournalist of a a local newspaper here in our place, who''s remains still missing. My father was with the convoy of Mangudadatu along with other journalist who tried to cover the filing of candidacy of Ismael Mangudadatu. I cannot file a case
against against the perpetrators because according to our law, no body means no crime. My heart really feel the pain of what happened. I lost a father whom i love.
>
> I will keep fighting to get justice for my father. I will not give
> up..Thank you to people like you who inspired mwe to go on.
>
> please watch the link below..It is in Filipino dialect but has sub titles
> in English.
> *
> **http://vimeo.com/18738514* <http://vimeo.com/18738514>
>
> Very Truly yours,
> Ma. Reynafe Momay Castillo 

Read below the PEC statement (English, French, Spanish) and speeches for the award ceremony June 4, 2010 in Geneva: CMFR and Egyptian Ambassador's acceptance speeches, PEC SG and PEC moderator of the award ceremony speeches. 

Photos of the PEC award ceremony at the United Nations, Geneva

PHILIPPINES, 23 NOVEMBER 2009 - IN MEMORIAM OF THE WORST MASSACRE IN ONE DAY IN THE HISTORY OF JOURNALISM - THE PEC PRIZE GOES TO THE FAMILIES OF THE 32 SLAIN JOURNALIST through the Freedom Fund for Filipino Journalists, Inc. (FFFJ) and the Center for Media Freedom and Responsibility (CMFR), Manila 

French and Spanish texts after English

El Premio PEC 2010 por la protección de los periodistas fue concedido a los familiares de 32 periodistas caídos el 23 de noviembre durante una matanza en Filipinas, al Centro para la libertad y la responsabilidad de los medios en Filipinas (CMFR*) así como al
embajador de Egipto ante la ONU en Ginebra, Hisham Badr.

Ginebra, 3 jun (PEC) La Campaña Emblema de Prensa (PEC), a nombre del Comité del Premio PEC, anuncia que el premio PEC 2010 por la protección de los periodistas ha sido atribuido a los familiares de los 32 periodistas asesinados el 23 de noviembre en el sur de Filipinas. Asimismo, el premio ha sido destinado al Fondo administrado por el Centro para la libertad y la responsabilidad de los medios en Filipinas (CMFR) en función de las necesidades de las familias.
 
Adicionalmente, el premio Premio PEC 2010 se concede al CMFR por el destacado trabajo realizado por esa ONG desde 1991, cuando dio inicio a una base de datos sobre los periodistas asesinados desde 1986 cuando Filipinas derrocó a la dictadura de (Ferdinando) Marcos.

La PEC reconoce –asimismo- el trabajo del CMFR en tanto que secretariado para el Fondo para la Libertad de los Periodistas Filipinos (FFFJ), establecido en 2003, el cual administra sus programas, ofrece asistencia jurídica y técnica para la defensa de los medios, la acción en justicia contra los autores de crímenes contra periodistas y una ayuda humanitaria a favor de sus familiares.

Al recompensar al CMFR, la PEC rinde homenaje a los esfuerzos de esta ONG en el terreno de la libertad de expresión y por la defensa de los periodistas durante casi un cuarto de siglo en un contexto político difícil.

El Premio PEC 2010 ha sido también asignado al Embajador de Egipto ante la ONU en Ginebra, Hisham Badr, por su dedicación y encomiados esfuerzos para la realización en el Consejo de Derechos Humanos de la ONU de un debate sobre la Protección de los Periodistas en Conflictos Armados.

Ese panel tendrá lugar este viernes 4 de junio a las 10:00 am, en Ginebra, y podrá ser seguido en director por el webcast de la ONU.

El embajador Bard es un diplomático egipcio, árabe y africano de primer rango, partidario de una diplomacia de apertura y una persona sensible a mantener lazos estrechos entre los medios y la diplomacia.

El embajador y su equipo han trabajado estrechamente con México y Bangladesh para que el Consejo de Derechos Humanos preste atención al importante problema de la protección de los periodistas confrontados a nuevas amenazas de naturaleza compleja en las zonas de conflicto en el siglo XXI.
 
Los certificados del Premio PEC serán entregados a los galardonados este viernes durante una ceremonia en el Palacio de Naciones. El 4 de junio marca el aniversario de la creación de la PEC.

La Presidenta de la PEC, Hedayat Abdel Nabi, ha explicado que el premio PEC –lanzado el pasado año- tiende a estimular la contribución individual o de una ONG que durante el año transcurrido ha ayudado a sensibilizar acerca del problema de la protección de los periodistas. Al mismo tiempo, es un homenaje a todos los trabajadores de los medios asesinados en el ejercicio de su profesión.

El Secretrio general de la PEC, Blaise Lempen, por su parte, ha hecho hincapié en que desde el inicio de este año, al menos 48 periodistas han perdido la vida en el ejercicio de su profesión. El pasado año se reportó un récord de 122 periodistas asesinados en una treintena de países. Y, más de 400 han muerto desde la creación del Consejo de Derechos Humanos, en junio de 2006.

El Premio PEC está patrocinado por la Fundación Sergio Vieira de Mello, el Consejo de Embajadores Árabes y el presidente y editor de la revista kuwaití Al Yaqza, Ahmed Yusuf Behbehani.

Speech of Ambassador of Egypt to the UN Hisham Badr, June 4

"Ladies and Gentlemen,

I would like to start by expressing my deep appreciation to the distinguished members of the Press Emblem Campaign for having organized this event. I am particularly humbled by the welcoming words of those who spoke before me. I have been following with great interest and admiration the work of this respectable and noble organization dedicated to promoting the protection of journalists worldwide. I commend the PEC for this initiative and for dedicating the 4th of June as an annual remembrance day for journalists who have fallen in the line of duty, while trying to shine a light on the darkest corners of atrocities and corruption around the globe.

For over seven years, the PEC has been a strong and effective advocate for this lofty cause. Its founders, Hedayat Abdel-Nabi and Blaise Lempen, deserve every praise for their work. Together with their fellow members of the committee of the PEC, they dedicatedly assembled a force that is well recognized today in Geneva’s diplomatic and media circles. This energetic and evolving force is gaining ground year after year and achieving results which are to be applauded.

It is impressive that the PEC movement, which was the brainchild of journalists covering the UN in Geneva, has succeeded in anchoring to its cause and principles journalists and activists from all over the world. While this growing global movement was largely Geneva-based, living in peaceful Geneva did not isolate its members from the challenges facing their colleagues in often deadly circumstances.

The PEC’s aspiration to transform ideas into laws is legitimate. The greatest proof of its validity and urgency is the latest assault on journalists accompanying the Gaza flotillas, when bullets pounded at them in the middle of the high seas. The 34 Turkish journalists and 26 international journalists on board carried neither guns nor ammunition, but were nevertheless assaulted and their equipment confiscated, before being transferred to Israeli detention facilities. 

Distinguished guests,

Since my appointment in September 2008 as Permanent Representative of Egypt, I have been truly impressed by the genuine efforts of Hedayat, who herself was a war correspondent during the Lebanese war, and by her dedication to the cause. Not one week would pass without me receiving updates on the situation of journalists and the dangers they face worldwide, and a count of those journalists who have paid the ultimate price for endeavoring to unveil the truth to the world.

Ladies and Gentlemen,

Egypt has been at the forefront of countries calling for enhanced efforts at all levels for the protection of civilians in armed conflicts. We introduced this initiative in the former Commission on Human Rights in 2005 and have since pursued the matter in the Human Rights Council, which adopted in September 2008 an important resolution 9/9 co-sponsored by 74 countries. In this resolution, Egypt reaffirmed the view that international human rights and humanitarian laws were complementary, and drew the attention of the Council to the need to address through its various mechanisms the violations taking place during armed conflicts. In addition, in September 2009, together with the United States, Egypt presented an important resolution 12/16 on freedom of opinion and expression which helped regain consensus on this important matter in the Council. This resolution saw the Council calling on all parties to armed conflict to respect international human rights laws, the provisions of which extend protection to journalists in armed conflict zones, and to allow, within applicable rules and procedures, media access and coverage in situations of international and non-international armed conflicts.

It was therefore natural that Egypt would respond favorably to the requests of the PEC for drawing the attention of the Human Rights Council to the important issue of the protection of journalists in armed conflicts. Together with the active delegations of Bangladesh and Mexico, we presented last March a resolution calling for the organization of the first-ever panel on the subject in the Human Rights Council. This resolution was fortunately well received by all council members and observers, as there was a general feeling that the time has come to shed light on the real dangers faced by journalists in carrying out their vital role. It was our shared hope that the panel would represent the beginning of a collective reflection on the way the Council could respond to this important topic in the future. I am particularly pleased that the discussions this morning were very productive and witnessed a wide participation by states and civil society.

Ladies and Gentlemen,

In closing, I would like to express again my deepest sentiments of appreciation and gratitude and say that this award means a great deal to me.
At a time when more journalists are being targeted for death than ever before for upholding basic human rights worldwide, a lack of attention and action only serves to embolden the killers. The least we can do in the name of the many hundreds of journalists who have died and those who will go daily into danger on behalf of us all is to work hand in hand on devising and advancing every instrument of protection available to us for these fallen heroes. I am happy to have been able to support a cause I believe in and which my country fully champions, not to mention my involuntary affinity to the cause due to the fact that my spouse is a journalist.

It is my sincere hope that today’s panel will mark an important turning point that would in the end contribute to the strengthening of the credibility and effectiveness of the Council and in giving more people a feeling of ownership of its agenda and a belief in its efficacy in dealing with new and emerging challenges. What we witnessed this morning was a historic first step, which will encourage future reflection on how to achieve concrete results that would make a difference to journalists and their families. Rest assured that we will walk this road together. We will continue to support your cause and will spare no effort to cooperate with you in this regard. 

Thank you."     

Acceptance Speech of the CMFR - Melinda De Jesus - Executive Director

We accept with thanks Press Emblem Campaign Prize for 2010 and the recognition it gives to our work as well as the need for protection of journalists and press freedom in the Philippines. 

The Philippines is a democracy where we hold regular elections and where no less the Constitution provides protection of journalists and the press from government control. 

So we have the protection of documents and of laws, but conditions of which reflects a culture of impunity that arises from the weakness of the rule of law, corruption and the positing of resources affecting police investigations and the judicial process itself. Filipino journalists may enjoy status and influence but the culture of violence can make killings so easy, making journalists, especially those working in the countryside, vulnerable to attacks and threats. 

The killing of Filipino journalists has become a national scandal. The Center for Media Freedom and Responsibility’s database counts 114 journalists killed in the line of duty in the last 24 years.

This award reminds everyone that developing democracies take a long time to grow the institutions that will ensure the safety of citizens. The massacre of 32 journalists in the province of Maguindanao last year showed that there is no safety in numbers when killers belong to a powerful clan who feel that they can get away with anything. 

The challenge now is to be able to extend some humanitarian assistance to the orphans and widows of the victims and to make sure that the prosecution of the suspects will not be stalled. 

CMFR’s engagement also involves media monitoring as a way of establishing ethical norms for the conduct of the press as well as recognition of good works and best practices. In our 20 years of experience, we may not be able to solve all the problems but we have broken new ground to promote both freedom and responsibility as both have to go hand in hand if press freedom is to be meaningful in a democracy. 

We are therefore thankful to the PEC and the encouragement that the award provides. The work is difficult and it helps to know that it is valued by others. We acknowledge with thanks the valuable partnership of the members of the Freedom Fund for Filipino Journalists, a national network that assists besieged journalists and the victims of the slain. We take this chance to thank also those who have extended funding to these efforts. We will add the prize to the fund supporting the families of the victims of the massacre in Maguindanao.

Again, in behalf of the Board of Trustees of the CMFR and the hardworking staff that has made it possible for the Center to be engaged in so many ways, our deepest thanks. 

Intervention of PEC moderator for the PEC 2010 Award
Kyra Nunez Johnsson 

   Six years ago, on a day like this fourth of June, the Press Emblem Campaign was created and a vigorous campaign was launched to protect our colleagues in journalism from being targeted in armed conflicts around the world. 

   The statistics speak for themselves. In the first five months of this year no less than 48 journalists have been killed in the line of duty in 13 countries. Last year; 122 journalists were killed, a very sad record. Let me remind you that, on average, every third day a journalist is killed. Since the Human Rights Council was created in 2006, more than 400 media workers have lost their life in wars, armed conflicts, ambushed by paramilitary groups or killed by drug traffickers. 

   Let us render them homage by standing up and solemnly honor them with a minute of silence. 

   Judging by the statistics, Mexico sadly remains the most dangerous place for journalists, even though Honduras is now not far behind. They are joined by countries and territories near and far - Afghanistan, Colombia, the Gambia, the Gaza strip, Iran, Nepal, Iraq, Nigeria, Pakistan, the Philippines, the Russian Federation, Somalia, Sri Lanka, Thailand, Venezuela, Bulgaria, Cyprus, Angola and Yemen - where journalists are killed, either national or foreigners, women and men working for major global media outlets or more modest local newspapers. Latin America remains the foremost killing field for journalists. 

    Denouncing the brutal killings will not put an end to those heinous crimes, but in just six years, the PEC, since its creation, it has become a major voice demanding protection and rules to be applied for the protection of those journalists covering news in dangerous places, often in war like situations. 

   Exactly a year ago and on the same day on 4 June 2009, the Press Emblem Campaign started to give public recognition to those who help advance understanding for the need to protect journalists in armed conflicts. As we will witness in the next hour, the PEC 2010 Awards will be handed over to the families of the 32 journalists killed in the Philippines in November 2009 together with the Center for Media Freedom and Responsibility, and to Egyptian Ambassador Hisman Badr. As it was the case last year, we will give recognition to victims as well as to an individual who, by way of diplomacy, is pushing for the respect of the lives of journalists and of the universal human right to inform and to be informed. 

   Two events mark earmark today’s particular ceremony; first, the holding this morning of the panel discussion on the protection of journalists in armed conflicts in parallel with the session of the Human Rights Council, second, the forthcoming granting of Consultative Status to PEC by the United Nations Organization’s ECOSOC. Those two events demonstrate the importance that PEC holds today nowadays. We will have an opportunity to dwell in these issues during this opening ceremony. And so, let us start! 

Speech of the PEC SG Blaise Lempen at the award ceremony, Geneva

FIRST PEC AWARD 2009 FOR THE PROTECTION OF JOURNALISTS GOES JOINTLY TO THE PALESTINIAN CENTER FOR DEVELOPMENT AND MEDIA FREEDOMS (MADA) AND TO THE MEXICAN AMBASSADOR AT THE UN IN GENEVA LUIS ALFONSO DE ALBA

The first PEC award ceremony at the Swiss Press Club, Geneva, June 4th 2009 (photos keystone mtrezzini)

The certificates delivered to MADA and ambassador Luis Alfonso De Alba, at the award ceremony June 4th (other photos below)

Anna Politkovskaia, killed in Moscow October 6th, 2006

PEC statement - French and Spanish texts after English
Speeches of Ambassador De Alba and Mada representative, PEC president and PEC secretary-general after the PEC statement

FIRST PEC AWARD FOR THE PROTECTION OF JOURNALISTS GOES JOINTLY TO THE PALESTINIAN CENTER FOR DEVELOPMENT AND MEDIA FREEDOMS (MADA) AND TO THE MEXICAN AMBASSADOR AT THE UN IN GENEVA LUIS ALFONSO DE ALBA

    GENEVA, June 4 (PEC) – The Press Emblem Campaign (PEC) Award Committee, designating for the first time an Award for the Protection of Journalists, decided that it’s Award for outstanding efforts in the media protection field goes jointly to the Palestinian Center for Development and media Freedoms (MADA) and to Mexican Ambassador at the UN in Geneva Luis Alfonso De Alba.

   The PEC Award was designated to MADA, based in Ramallah, for its outstanding role in providing accurate and detailed information about the siege of journalists in Gaza and outside Gaza during the war from 27 December 2008 to 18 January 2009, when the media was not allowed to enter Gaza to cover the war.

   In addition, MADA documents on a daily basis the working conditions of journalists in an extremely dangerous zone that is the occupied Palestinian territories (oPt).

   In carrying out its mission, MADA has proven even handedness, impartiality and a neutral coverage on media violations by all parties within and outside the oPt, a courageous outlook that deserves serious acknowledgment.

   The decision to split the PEC Award between MADA and the Mexican Ambassador at the UN in Geneva Luis Alfonso De Alba was a result of Ambassador’s De Alba’s efforts and dedication to flag the issue of the protection of journalists in conflict zones among his colleagues on the level of ambassadors by launching an informal consultation process on ways and means forward to enforce and in an attempt to put in place new ideas to protect journalists.

   The Mexican Ambassador’s endeavors assisted the PEC to carry its serious commitment for new legal binding clauses to the attention of the diplomatic community and hence through them to the international community.

   Ambassador De Alba’s efforts were the first efforts in this regard which presented a shinning image of his country, Mexico.

   Though his country, Mexico, represents one of the most dangerous places in the world for media work, Ambassador De Alba has flagged his country as a defender of rights by launching the Convention on Disabilities, a process that was difficult at the beginning then turned to be the most successful by assembling all the international community behind the Convention, a process of inspiration for the PEC Campaign.

   The PEC Awards will be received today Thursday 4 June 2009 at the Swiss Press Club on the occasion of the 5th anniversary of the PEC.

   The Award Ceremony is sponsored by the Norwegian Ministry of Foreign Affairs, the Kuwaiti magazine Al Yaqatha spearheaded by Ahmed Yusuf Behbehani and the Swiss Press Club. 

    PEC President Hedayat Abdel Nabi said that the 5th anniversary of the PEC marks a turning point in its work.

   She added that the PEC has developed ideas, set them for discussion, and today it renews its 1000 miles journey for respect for the fallen journalists by mobilizing through its Award and the Remembrance Day a new momentum to carry the process forward.

   The Award ceremony also marks the victims of the media community, as the first ever remembrance day for hundreds of media colleagues who have fallen when on duty.

    Abdel Nabi praised the sponsors for supporting the PEC event.

    As we honor the memory of the fallen journalists, said Abdel Nabi, “we must pay tribute to the living, their families, who are in dire need for support morally and in material terms”.

   For the living victims, said Abdel Nabi, the human rights of their loved ones have been seriously violated and the wounds will never heal”.

    PEC Secretary-General Blaise Lempen said that the PEC Award will be annually designated on 4 June.

     “The AWARD’s objective is to encourage individuals and organizations to strengthen their resolve in their efforts for the protection of journalists and to focus the spotlight on those important efforts that are directed at respect for the public’s right to know and the right to life for journalists who were victims only because they chose to be witnesses, to be the eyes of the world in documenting human rights violations as well serious violations of humanitarian law in conflict and violent situations,” added Lempen.

   The PEC jury award committee is composed of the PEC board, all are professional journalists, the majority of which are accredited to the UN in Geneva and they represent a dozen of nationalities.

   The PEC itself is supported by 38 press associations and non-governmental organizations (NGOs) who are especially active in conflict zones.

   In accepting the PEC Award, MADA CEO Dr. Ghazi Hanania said that it is sad that the situation of the Palestinian media and media freedoms has seriously deteriorated over the past year.

   “MADA monitored 257 violations of media freedoms. Of those 147 were committed by the Israeli occupying forces and settlers, the most serious one being that of the deliberate killing of Reuters cameramen Fadel Shana,” said Hanania.

   Hanania added that the Palestinian security services in the West Bank and Gaza as well as Palestinian gunmen committed 110 violations during the same period.

    Ambassador De Alba, in his acceptance speech said that “we owe much to the work of journalists, cameramen, correspondents, photographers and other press staff, particularly those that work under dangerous or difficult conditions”.

   “There is no doubt that journalists, as other groups have done it, should also benefit from this global effort and gain specific advancement of their rights and freedoms, particularly freedom of movement and of speech,” said Ambassador De Alba.

   Ambassador De Alba, who was the first President of the Human Rights Council and is concluding his term in Geneva this summer, stressed that the protection of journalists is a key topic that deserves due consideration by all relevant parties.

   According to the PEC monitoring system, the Ticking Clock, 45 journalists were killed since the beginning of this year. 

   91 journalists were killed in 2008, and 115 in 2007.

   Since the beginning of 2009 Pakistan is the deadliest country for media work, where 6 journalists were killed.

   Pakistan is followed by Mexico (5 killed), Iraq (5), Gaza (4) during the Israeli invasion, and Somalia (4).

   Russia follows where 3 journalists were killed, then Afghanistan (2), Columbia (2), Honduras (2), Nepal (2) Sri lanka (2), Venezuela (2). 

   One journalist was killed in Guatemala, India, Kenya, Madagascar, Indonesia and the Philippines. 

La PEC décerne le premier Prix pour la protection des journalistes conjointement à l'ONG palestinienne MADA et à l'ambassadeur mexicain à l'ONU Luis Alfonso De Alba

 Genève, 4 juin (PEC) La Presse Emblème Campagne (PEC) a décerné pour la première fois le Prix pour la Protection des Journalistes jeudi conjointement au Centre palestinien pour le développement et la liberté des medias (MADA) et à l'ambassadeur du Mexique auprès de l'ONU Luis Alfonso De Alba.

 L'ONG MADA, basée à Ramallah, est récompensée pour le rôle exceptionnel d'information qu'elle a joué en janvier, lors de l'offensive israélienne contre Gaza, du 27 décembre 2008 au 18 janvier 2009, alors que les medias ne pouvaient accéder au territoire palestinien de l'extérieur. En outre, elle documente au jour le jour la situation des medias dans une zone de conflit très dangereuse. Elle fait preuve de courage et d'impartialité en informant sur les violations de la liberté de la presse commises par toutes les parties.

 L'ambassadeur mexicain Luis Alfonso De Alba, premier président du Conseil des droits de l'homme en 2006-2007, a été récompensé pour les efforts diplomatiques qu'il a menés afin de lancer un processus de consultation informel au niveau des ambassadeurs auprès de l'ONU sur
les moyens de renforcer la protection des journalistes dans les zones de conflit. L’ambassadeur De Alba a apporté son soutien aux efforts de la PEC pour attirer l’attention de la communauté internationale sur la nécessité d’un projet de convention améliorant la protection des medias confrontés à la violence, alors même que son pays, le Mexique, est l’un des plus dangereux pour les journalistes. Le Mexique a été l’initiateur de la Convention de l’ONU pour les droits des handicapés, un processus qui fut difficile au début mais qui s’est révélé être un succès, un processus inspirant la Campagne de la PEC.

 Le prix a été décerné jeudi soir au Club suisse de la presse à Genève à l'occasion du 5e anniversaire du lancement de la Campagne. La cérémonie de remise du Prix, qui a marqué également la première journée de commémoration des journalistes victimes de la violence dans l’exercice de leur métier, a été sponsorisée par le Ministère norvégien des Affaires étrangères, le magazine koweitien Al Yaquatha, dirigé par Ahmed Yusuf Behbehani, et le Club suisse de la presse.

 « Le 5e anniversaire de la PEC marque un tournant. La PEC a développé de nouvelles idées et poursuit sa longue campagne en faveur des droits des journalistes en lui donnant un nouvel élan par la remise de ce Prix à l’occasion de la Journée de commémoration des victimes parmi les medias », a déclaré la présidente de la PEC Hedayat Abdel Nabi.

« Au moment où nous honorons la mémoire des victimes, nous devons également honorer leurs familles qui ont besoin de soutien à la fois moral et matériel, alors que les droits de leurs proches ont été sérieusement violés », a-t-elle ajouté. Hedayat Abdel Nabi a félicité les sponsors de la cérémonie pour leur soutien.

 « Le prix pour la protection des journalistes sera désormais décerné chaque année le 4 juin. Il vise à encourager des organisations et des individus à faire respecter le droit à l'information du public et les vies de journalistes qui ont seulement voulu témoigner des violations des droits de l'homme et du droit humanitaire dans des zones de violences", a expliqué le secrétaire général de la PEC Blaise Lempen.

 Le jury du prix est composé des membres du comité directeur de la PEC, tous journalistes professionnels, de plusieurs nationalités, en majorité correspondants accrédités à l'ONU. La PEC est soutenue par 38 associations de journalistes et ONG actives dans la défense des medias dans le monde, surtout dans les zones de conflit.

 « Il est triste de constater que la situation des medias palestiniens s'est détériorée l'an dernier. MADA a documenté 257 violations en un an, dont 147 commises par les Israéliens, dont la plus sérieuse fut la mort du cameraman de Reuters Fadel Shana à Gaza. Les forces de sécurité et groupes armés palestiniens en Cisjordanie et à Gaza sont à l'origine de 110 autres violations », a déclaré le Dr Ghazi Hanania, président du comité directeur de MADA. 

 « Nous devons beaucoup au travail des journalistes, cameramen, correspondants, photographes et autres employés des medias, en particulier ceux qui travaillent dans des conditions dangereuses et difficiles », a déclaré l’ambassadeur De Alba en acceptant le Prix de la PEC. « Il n’y a pas de doute que les journalistes, comme d’autres groupes, doivent aussi bénéficier des efforts globaux pour faire progresser leurs droits et leurs libertés, en particulier la liberté de mouvement et d’expression », a ajouté l’ambassadeur. Il a insisté sur le fait que la protection des journalistes est un sujet très important qui demande l’attention de toutes les parties concernées.

   En cinq mois, depuis le 1er janvier, 45 journalistes ont été tués, selon le décompte de la PEC. L'an dernier, 91 journalistes ont perdu la vie dans l'exercice de leur métier, et l'année précédente, en 2007, 115 journalistes.

 Depuis le début de 2009, le Pakistan est la zone la plus dangereuse pour les medias, avec six tués. Ce pays est suivi par le Mexique (cinq) et l’Irak (cinq), puis Gaza, lors de l'offensive d'Israël (quatre) et la Somalie (quatre). Viennent ensuite la Russie (trois), le Sri Lanka (deux), le Népal (deux), le Venezuela (deux), l'Afghanistan (deux), le Honduras (deux), la Colombie (deux). Une victime a en outre été recensée au Kenya, aux Philippines, à Madagascar, au Guatemala, en Inde et en Indonésie.


PRIMER PREMIO DE LA PEC POR LA PROTECCION DE LOS PERIODISTASCONCEDIDO CONJUNTAMENTE AL CENTRO PALESTINO PARA EL DESARROLO Y LA LIBERTAD DE LOS MEDIOS (MADA) Y AL EMBAJADOR MEXICANO ANTE LAS NACIONES UNIDAS EN GINEBRA LUIS ALFONSO DE ALBA

Ginebra, 4 jun (PEC) La Campaña Emblema de Prensa (PEC) ha concedido por la primera vez el Premio por la Protección de los Periodistas, el jueves, conjuntamente a la Organización No Gubernamental Centro Palestino para el Desarrollo y la Libertad de los Medios (MADA) y al Embajador de México ante la ONU en Ginebra, Luis Alfonso De Alba.

La ONG MADA, radicada en Ramallah, ha sido recompensada por el papel excepcional de información que desempeñó durante la ofensiva israelí contra Gaza, del 27 de diciembre de 2008 al 28 de enero de 2009, cuando los medios de comunicación no podían acceder al territorio palestino desde el exterior.

Además, MADA informa diariamente de la situación de los medios en una zona de conflicto muy peligrosa. En el ejercicio de su misión, MADA ha dado pruebas de valor y de imparcialidad al informar sobre las violaciones a la libertad de prensa cometidas por todas las partes.

El embajador Luis Alfonso de Alba, primer presidente del Consejo de Derechos Humanos (2006-2007), ha sido recompensado por sus esfuerzos diplomáticos desplegados, a fin de lanzar un proceso de consultas informales a nivel de embajadores ante la ONU sobre los medios de reforzar la protección de los periodistas en las zonas en conflicto.

De Alba ha aportado su apoyo a los esfuerzos de la PEC para llamar la atención de la comunidad internacional acerca de la necesidad de un proyecto de convención que mejore la protección de los medios confrontados a la violencia, aún cuando su propio país, México, es a menudo señalado como uno de los de mayor peligrosidad para los periodistas.

México fue el iniciador de la Convención de la ONU sobre los derechos de las personas con discapacidades, un proceso difícil al principio pero que resultó todo un éxito a nivel de la comunidad internacional, un proceso de inspiración para la Campaña de la PEC.

El premio fue entregado en la tarde del jueves en el Club Suizo de la Prensa, en Ginebra, en ocasión del 5to aniversario del lanzamiento de la Campaña. La ceremonia de entrega del Premio, que ha marcado igualmente la jornada conmemorativa de los periodistas víctimas de la violencia en el ejercicio de su profesión, está patrocinado por el Ministerio noruego de Relaciones Exteriores, la revista kuwaití Al Yaqtha, dirigida por Ahmed Yusuf Behbehani, y el Club Suizo de la Prensa.

La presidenta de la PEC, Hedayat Abdel Nabi, afirma que « el 5to aniversario de la PEC marca un cambio decisivo en su labor. La PEC ha desarrollado nuevas ideas, ha establecido bases para el debate, y hoy da un salto hacia adelante en una de sus 1.000 millas para obtener el justo respeto hacia los periodistas caídos, movilizando a través de este Premio y del Día del Recuerdo un nuevo ímpetu para llevar adelante el proceso».

« Así como honramos la memoria de las víctimas, debemos igualmente honrar a sus familias, que requieren el apoyo moral y material, toda vez que los derechos humanos de sus allegados han sido seriamente violados », añadió.

« El premio por la protección de los periodistas será a partir de ahora concedido cada año el 4 de junio. Tiene por objetivo el estimular a las organizaciones y a los individuos a hacer respetar el derecho del público a la información y el derecho a la vidas de los periodistas que han querido solamente dar testimonio de las violaciones de los derechos humanos y del derecho humanitario en las zonas de violencia”, ha explicado el secretario general de la PEC, Blaise Lempen.

El jurado del premio está compuesto por los miembros del comité director de la PEC, todos periodistas profesionales, de numerosas nacionalidades, en su mayoría corresponsales acreditados ante la ONU. La PEC cuenta con el apoyo de 38 asociaciones de periodistas y ONG activas en la defensa de los medios en todo el mundo, sobre todo en las zonas en conflicto.

« Es triste comprobar que la situación de los medios palestinos se ha deteriorado el pasado año. MADA ha documentado 257 violaciones en un año, de ellas 147 cometidas por los israelíes; la más grave fue la muerte del camarógrafo de Reuters Fadel Shana, en Gaza. Las fuerzas de seguridad y grupos armados palestinos en Cisjordania y Gaza fueron responsables de otras 110 violaciones », ha dicho el Dr Ghazi Hanania, presidente del comité director de MADA.

El embajador De Alba, al aceptar el Premio de la PEC, ha afirmado « Debemos mucho al trabajo de los periodistas, camarógrafos, corresponsales, fotógrafos y otros empleados de los medios de comunicación, en particular aquellos que trabajan en condiciones peligrosas y difíciles ». 

 « No caben dudas de que los periodistas, como otros grupos, deben también beneficiar de los esfuerzos globales para hacer progresar sus derechos y sus libertades, en particular la libertad de movimiento y de expresión», ha añadido el embajador. Asimismo, ha subrayado que la protección de los periodistas es una cuestión muy importante que demanda la atención de todas las partes concernidas.

 En cinco meses, desde el 1 de enero, 45 periodistas han sido asesinados, según el conteo mensual de la PEC. El año pasado, 91 periodistas han perdido la vida en el ejercicio de su profesión, y el año precedente, en 2007, 115 periodistas.

 Desde el inicio de 2009, Pakistán es la zona de mayor peligrosidad para los medios, con seis asesinados. Este país es seguido por México (cinco), Iraq (cinco), luego Gaza, durante la ofensiva israelí, cuatro, y Somalia, cuatro.

Seguidamente vienen Rusia (tres), Sri Lanka (dos), Nepal (dos), Venezuela (dos), Afganistán (dos), Honduras (dos), y Colombia (dos). Una nueva víctima también fue censada en Kenia, Filipinas, Madagascar, Guatemala, India e Indonesia. 

MADA Administrative Council:

1.     Dr. Ghazi Hanania- Chairman

2.      Dr. Taleb Awad-Vice Chairman

3.      Dr. Ms.Esmat Abdel Khaleq- General Secretary

4.      Mr. Saleh Hakawati- Treasurer

5.      Ms. Nahed Abu Ta'emah

6.     Mr. Majed Arouri

7.     Ms. Sana Aranki

8.     Mr. Nihad Abu Ghoush

9.     Dr. Hani Hroub